Encadrée par les articles 61-1 et suivants du Code de procédure pénale, l’audition libre permet aux enquêteurs d’entendre une personne pour laquelle il existe des raisons plausibles de soupçonner qu’elle a commis ou tenté de commettre une infraction
La personne est convoquée au commissariat ou à la gendarmerie et doit s’y rendre de son plein gré.
Avant le début de l’audition, la personne est informée des faits qu’elle est soupçonnée d’avoir commis et des date et lieu présumés de l’infraction.
Il ne s’agit pas d’une garde-à -vue dans la mesure où la personne est libre de quitter à tout moment les locaux.
En outre, elle dispose des droits suivants:
- Le droit de faire des déclarations, de répondre aux questions ou de se taire
- Le droit d’être assistée par un avocat
- Le droit d’être assistée par un interprète si elle ne parle pas français.
En principe, les enquêteurs envoient un courrier de convocation mais dans la réalité, certains services d'enquête se contentent d'une convocation par téléphone.
La personne entendue découvre ainsi au début de l'audition les faits pour lesquels elle est entendue. A l'issue, l'enquêteur prendra contact avec le magistrat du Parquet afin de connaître les suites à donner (classement sans suite, poursuite de l'enquête, convocation devant une juridiction pénale...).